Il est courant de nos jours de trouver des organes de presse qui diffusent des reportages sous des titres tels que : « Voyez ce qui ne s’est pas passé cette semaine. »
Autrefois, le journalisme ne se souciait jamais de ce qui n’arrivait pas. Les avions qui atterrissaient en toute sécurité (et qui ne s’écrasaient pas) ne faisaient jamais la une des journaux.
Mais nous vivons aujourd’hui à l’ère des fausses nouvelles, à une époque où les fausses informations se répandent rapidement dans le monde entier, causant des dommages, que ce soit en perturbant des processus électoraux démocratiques ou en ternissant la réputation d’innombrables innocents.
Tout cela nous rappelle que des reportages approfondis, crédibles et indépendants, par des sources d’information fiables, sont plus importants que jamais.
Nous avons un travail à faire. Une petite partie de ce travail consiste à combattre les fausses nouvelles en révélant la vérité. Non, Justin Timberlake n’a pas dit que les pédophiles contrôlent l’industrie de la musique et non, le Canada n’impose pas des tarifs douaniers de 35 % sur les aspirateurs en provenance des États-Unis, comme certains partisans du président américain Donald Trump l’affirment.
La plus grande partie de ce travail est, pour nous, de devenir votre source de confiance, de travailler chaque jour pour vous transmettre des nouvelles véridiques. Voilà un élément aussi essentiel à notre démocratie que l’air que nous respirons, la sécurité de nos rues, la qualité de nos écoles et la santé publique.
Et cela ne devient pas plus facile avec le temps. Pour mal citer Mark Twain, les comptes rendus sur la mort des journaux sont largement exagérés. Mais la tâche de vous transmettre les nouvelles—sur papier, sur votre téléphone, sur votre tablette ou sur votre ordinateur de bureau—n’a jamais été aussi difficile.
À l’ère du numérique, nos auditoires sont plus nombreux que jamais car l’appétit pour les nouvelles et l’information n’a pas de cesse. Mais payer pour cette information par l’entremise de salles de nouvelles solides qui transmettent fidèlement les nouvelles de nos collectivités devient de plus en plus difficile.
Les annonceurs ont confié une large part de leur argent à des géants mondiaux qui ne paient pas pour les reportages locaux ou nationaux.
Nous sommes à la recherche de nouveaux modèles d’affaires qui continueront à faire du journalisme indépendant partout au Canada. Voilà bien une tâche ardue, et c’est pourquoi nous vous demandons aujourd’hui de nous aider à assurer un avenir qui nous permettra de continuer à vous livrer une information solide et véridique.
Nous vous invitons à manifester votre appui à l’industrie canadienne des médias d’information tout au long de l’édition 2018 de la Semaine nationale des journaux.
Envoyons le message—aux entreprises, aux gouvernements, aux journalistes de tout le Canada—que les journaux sont importants. Maintenant plus que jamais. Engagez-vous à soutenir l’avenir d’un journalisme en santé en visitant www.monjournalavanttout.ca.
Chronique rédigée par :
Bob Cox, éditeur
Winnipeg Free Press
Winnipeg, MB
www.winnipegfreepress.com