Christian Panson, le vice-président des technologies numériques du Winnipeg Free Press, était récemment en entrevue avec le magazine Marketing pour parler de la tentative, par le journal, de créer un plan de paiement pouvant attirer les lecteurs en ligne tout en générant de nouveaux revenus numériques. Le système de micropaiements qui a vu le jour en mai 2015 permet aux lecteurs d’accéder au contenu en ligne à un coût abordable (27 cents par article); il offre aussi une garantie de remboursement sur tout le contenu.
Selon lui, les lecteurs du Free Press se divisent en trois catégories : les utilisateurs à visite unique, ceux qui arrivent d’une source externe, comme Facebook, par exemple, pour lire un seul article; les utilisateurs à fréquence modérée, qui lisent du contenu à l’occasion sans dépasser 10 articles par mois; et les lecteurs engagés qui accèdent parfois à des centaines d’articles chaque mois. Le journal a donc mis en place des solutions de paiement pour chaque segment de l’auditoire, y compris l’option de micropaiements « lisez maintenant, payez plus tard », qui est idéale pour les lecteurs occasionnels.
À peine un an après avoir lancé le programme, plus de 4400 lecteurs se sont inscrits à cette option de paiement à la lecture et près de 15 pour cent d’entre eux se sont ensuite convertis au plein abonnement. Le Free Press engrange environ 8000 $ par mois grâce à ce programme de micropaiement, et les utilisateurs dépensent en moyenne entre 2 $ et 3 $ par mois. « À ce jour, cela n’a pas une énorme incidence pour notre service des finances puisqu’il faudrait que ce chiffre quadruple pour que cela ne le devienne, mais c’est au niveau psychologique que cela se joue. »