L’Association canadienne des journaux, la Canadian Taxpayers Federation (CTF – l’association canadienne de contribuables) et la Freedom of Information and Privacy Association (FIPA un organisme voué à l’accès à l’information en Colombie-Britannique), incitent le premier ministre Harper à suivre l’exemple du président américain Barack Obama et à agir immédiatement pour retirer les barrières à l’accès à l’information concernant les décisions de son gouvernement.
Lors de sa première journée en poste, le président Obama a émis des ordonnances pour améliorer la transparence et l’ouverture. La première exige que toutes les agences et services adoptent une «présomption en faveur» des demandes concernant le Freedom of Information Act, l’équivalent de la Loi d’accès à l’information au Canada; la deuxième ordonne au directeur de l’Office of Management and Budget (chargé de la gestion et du budget) d’émettre des recommandations pour rendre le gouvernement fédéral plus transparent.
La différence avec ce qui se passe au Canada est remarquable. « Si on combine les deux, on prend plus d’extensions, on divulgue moins d’informations, on invoque plus d’exemptions, qu’on ne l’a fait dans le passé », a affirmé le commissaire à l’information, Robert Marleau lors d’une entrevue accordée à La Presse. Il a aussi déclaré à la Presse canadienne que la situation était alarmante.
« Le contraste entre l’attitude du président Obama et l’hostilité du gouvernement Harper envers l’accès à l’information est frappant et dérangeant », déclarait Darrell Evans, directeur exécutif de la FIPA. « Mais le Discours du Trône de lundi et le budget offrent une occasion idéale pour M. Harper de tenir ses engagements d’ouverture et de transparence».
« Au moment où le gouvernement s’apprête à dépenser des milliards de dollars, payés par des contribuables, en incitations fiscales, la transparence concernant la façon dont ces sommes seront dépensées est absolument vitale », déclarait David Gollob de l’Association canadienne des journaux. «Sans un régime d’accès à l’information viable, les contribuables canadiens risquent d’être laissés dans l’ombre. Les occasions de gaspillage et de mauvaise gestion abondent lorsque ni les médias, ni le public, ne peuvent voir ce que fait le gouvernement».
« Il est temps de réformer la Loi d’accès à l’information pour créer un environnement de transparence et d’imputabilité », déclarait Maureen Bader, directrice pour la Colombie-Britannique de la Canadian Taxpayers Federation. « Il faut remplacer le voile du secret gouvernemental par un devoir d’informer. »
À l’origine, le gouvernement avait promis réformes de la Loi d’accès à l’information dans le cadre de la Loi canadienne sur l’imputabilité, mais elle furent retardées puis abandonnées, victimes de l’attitude habituelle en place à Ottawa. Les huit engagements des Conservateurs concernant l’accès à l’