Dans son discours présenté à Toronto le 26 janvier dans le cadre de la Semaine de la publicité et commandité par le Toronto Star, Arianna Huffington, dont le site Web jouit d’une grande influence, a fait appel au journalisme d’impact et a demandé une plus grande responsabilisation des médias, qu’ils soient traditionnels ou avant-gardistes. Le Huffington Post est un site Web de nouvelles et un blogue regroupé fondé en 2005 et comptant millions de visiteurs uniques chaque mois. La tradition journalistique était autrefois de donner les deux côtés de la médaille, a-t-elle déclaré en ajoutant que pour des sujets comme le réchauffement climatique, le fait d’inclure tant les sceptiques que les environnementalistes, « n’est pas de l’objectivité mais bien de la stupidité. » Il est plus facile de se concentrer à fond sur un dossier quand on le fait en ligne, dit-elle en ajoutant : « Les nouveaux médias souffrent d’un désordre obsessif compulsif. » Et le fait de mettre l’accent sur un sujet et de le couvrir de long en large est préférable que d’en faire état après le fait, ajoute-t-elle. « Nous devons apprendre à faire des biopsies plutôt que des autopsies. » Le public approche la nouvelle différemment aujourd’hui, d’ajouter Mme Huffington. « On ne fait pas que consommer la nouvelle, on la partage », dit-elle en ajoutant que l’expression de soi est devenue une nouvelle forme de divertissement. Elle a terminé son allocution sur une note optimiste en déclarant que les rédacteurs sont un excellent filtre pour identifier ce qui est valable et ce qui ne l’est pas : « Plus il y a d’information qui circule, plus les rédacteurs deviennent importants. »